Im grünen Tale, dort, wo der frische Quell Vom Berge täglich rauscht, und die liebliche Zeitlose mir am Herbsttag aufblüht, Dort, in der Stille, du Holde, will ich
Wo bist du? wenig lebt ich; doch atmet kalt Mein Abend schon. Und stille, den Schatten gleich, Bin ich schon hier; und schon gesanglos Schlummert das schaudernde Herz im Busen.
O Hoffnung! holde! gütiggeschäftige! Die du das Haus der Trauernden nicht verschmähst, Und gerne dienend, Edle! zwischen Sterblichen waltest und Himmelsmächten,
ちょっと早いけど、今年のまとめ。多くを学びました。そして英語詩集 Transit Blues の出版が大きかった。
JAN 朗読劇『銀河鉄道の夜』南相馬公演。
FEB 朗読劇『星の王子さま』東京公演。
MAR 那覇と十条で「鉄犬」贈賞式。UNESCO、UCLA朗読。 APR バリー・ユアグロー来日イベント。貴州省への旅。 MAY トリア大学にて新作朗読。 JUN ミャオ旅報告会。ImaginAsiaのため台北へ。 JUL 東大本郷でIWL朗読会。オーストラリア詩人たち来日。 AUG 太田市美術館・図書館での展示開幕。八戸滞在制作。 SEP 太田イベント。キャンベラ詩祭。『銀河』世田美公演。 OCT 太田遠足。韓国シンポジウム。エクアドルへ。 NOV 天理、八戸イベント。中興大学訪問。貴州・歌の祭り。 DEC 古川日出男シンポ。村次郎イベント。鉄犬贈賞式。
"C'est bien, le passage des heures, le passage des jours. C'est drôle et
émouvant, cela trouble, enivre, fait frissonner. Parler du temps,
compter le temps, à quoi bon?"
"Mer fermée, sombre, dense, qui relie toutes les terres. Mer
impénétrable, indépendante. Elle est la surface sur quoi l'on glisse, et
c'est d'elle sans cesse qu'on se nourrit."
"Les pays de plaines sont les pays du ciel. Les hommes ne vivent pas sur
la terre, mais dans le ciel qui est au-dessus d'eux. Comment
pourraient-ils vivre ailleurs?"
"On oublie le langage des terres, les paroles douces de l'herbe, le
parfum des arbres. Les oiseaux de mer ne se repose pas. Ils veulent être
en mouvement, osciller, selon le rythme de la mer."
"Le petit garçon inconnu guette les orages. Il sait bien quand ils vont
venir. Il sent cela à l'intérieur de son corps, bien avant que les
nuages noirs soient gonflés au-dessus de la mer."
"Je serais libre enfin, je serais seul. La musique viendrait en moi,
sans contrainte, comme l'eau de la source emplit un creux de roche, et
jaillit à la lumière."
"Le petit garçon inconnu est immobile et il regarde le ciel, pour voir
la nuit apparaître. Mais il ne la voit jamais vraiment. Quand elle est
arrivée, tout est bleu-noir, sombre, profond, mais on ne sait pas
comment elle est venue. Simplement, d'un coup, elle est là, et on est en
elle."
"Peuple des nuages, inaccessible et qui passe, qui s'en va. Ils naissent
à l'horizon, au-dessus de la mer. Ils apparaissent par magie, comme
s'ils n'avaient jamais cessé d'exister."
"La lumière entre par les narines et se répand à l'intérieur des
poumons, la lumière parcourt les artères du corps, s'infuse dans le
sang, fait briller le cœur, les reins, le fois, se dépose dans la moelle
des os comme une poudre d'or."
"L'autobus est pareil à un sous-marin, à une torpille, il roule à
travers la ville sans entendre les bruits, sans laisser entrer l'air
froid, ni les fumées, sans voir la lumière blessante du soleil."
"La montagne si belle, sans le regard n'existe pas. Et le regard sans la
montagne va droit, traverse le ciel comme une balle, roule sur lui-même
dans l'espace, s'amincit, s'éteint sans avoir rien trouvé."
"Les jardins carrés passent sous les pieds comme des champs vus d'avion.
Les arbres se rejettent en arrière, et il entend le bruit de chaque
feuillage."
"Il faut devenir soi-même petit, si petit qu'on est à l'ombre d'une
herbe et d'une fleur, et vivre au soleil, dans la poussière, sous le
vent, dans une seule journée longue comme une saison."
"C'est le dessin de son sourire qui est beau, mince, léger, avec deux
plis aux coins des lèvres, un sourire qui ne veut rien dire de précis,
mais qui s'amuse tout seul et qui fait briller plus fort ses yeux
noirs."
Yo crecí en estas calles tristes mirando las ferreterías, los mercados de la verdura, y cuando la ciudad envejece se prostitute, se desangra, y se muere de polvorienta:
Vuelve, me dijo una guitarra cerca de Rancagua, en otoño. Todos los álamos tenían color y temblor de campana: hacía frío y era redondo el cielo sobre la tristeza.
"Au-dessus de la terre plate, le ciel ressemble à la mer : il y a de
grands rouleaux de vagues immobiles, séparés par des sillons noirs. Ce
sont les rouleaux du strato-cumulus éclairés par la lumière du soleil
caché."
"Pour le voir vraiment, pour savor qui il est, il faudrait savoir
n'ouvrir les yeux qu'une seule fois, éblouit par l'éclair de beauté, et
garder toujours l'image gravée sur ses rétines."