"Au pire de la Révolution, Beaumarchais voit un âne très affamé qui
essaie de brouter la paille qui sort des sabots de sa conductrice.
Beaumarchais achète des légumes et les donne à l'âne. Quelques jours
plus tard, Beaumarchais est recherché par la police. Sa vie ne tient
qu'à un fil. Il s'enfuit. Dans la nuit, il aperçoit une lumière et cogne
à la porte. Un paysan hurle : 'Ah bien oui, à une heure pareille!' et
ferme le loquet. Beaumarchais est perdu! À ce moment-là, un âne se met à
braire et une voix de fille crie : 'Ah, père! Ouvrez! C'est le bon
monsieur qui a donné du foin à notre âne.' Beaumarchais ne sera pas
guillotiné. Un âne l'a sauvé." (Gilles Lapouge)